Syndrome de l’imposteur chez les consultants en industrie pharmaceutique : pourquoi les experts doutent

Christelle
17.12.2025
Consultante en industrie pharmaceutique évoquant le syndrome de l’imposteur et l’exigence du métier de consultant

« Même quand on est préparé, je pensais m’être bien préparé, je n’ai pas échappé à la phase de doute. »

Pourquoi les experts les plus compétents sont soumis au syndrome de l’imposteur ?

Dans l’industrie pharmaceutique, le syndrome de l’imposteur est souvent perçu comme un manque de confiance. Pourtant, il touche très fréquemment des profils expérimentés, disposant d’un solide bagage technique et d’une connaissance approfondie du terrain.

Ce doute apparaît notamment chez les consultants ayant passé de nombreuses années sur site, en production, en validation, en qualité ou en management. Malgré leur expérience, une question revient régulièrement avant ou au début d’une mission : est-ce que je vais apporter suffisamment de valeur ?

Le doute, même lorsque l’on est préparé

L’expérience montre que ce sentiment peut survenir même après une préparation sérieuse et un parcours riche.

« Même quand on est préparé, je pensais m’être bien préparé, je n’ai pas échappé à la phase de doute. »

Ce doute n’est pas lié à un manque de compétences, mais à la conscience que chaque mission est différente. Chaque site pharmaceutique possède ses propres contraintes, son organisation, ses pratiques et son historique. Il n’existe pas de solution universelle applicable sans adaptation.

Une exigence très forte vis-à-vis des besoins du client

Chez les consultants issus du terrain, le syndrome de l’imposteur est souvent lié à un niveau d’exigence très élevé. Ils savent ce que représente une décision mal adaptée pour les équipes opérationnelles, la qualité ou la performance industrielle.

On est tellement issu de l’opérationnel, on est tellement issu du terrain, qu’on a un niveau d’attente 'plus plus plus' pour répondre aux objectifs du client.

Cette exigence pousse à vouloir proposer des solutions réellement utiles, pragmatiques et adaptées au contexte spécifique du client. Elle empêche les réponses toutes faites et les recommandations déconnectées du réel.

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Notre approche du conseil en industrie pharmaceutique repose sur ces mêmes principes : des consultants issus du terrain, capables de comprendre vos enjeux opérationnels et de vous accompagner dans la mise en œuvre concrète de vos projets.

Le doute comme levier d’écoute et d’adaptation

Loin d’être bloquant, ce doute joue un rôle structurant dans la posture du consultant. Il amène à ralentir, à écouter, à questionner et à vérifier la pertinence des conclusions avant de les formaliser.

Ça oblige aussi à écouter activement le client. C’est quoi ses besoins ? Est-ce que je ne vais pas trop vite dans ma conclusion ?

Cette posture favorise une approche sur mesure. Les consultants savent que leurs ambitions peuvent être différentes de celles du client, et que ce sont avant tout les besoins exprimés par ce dernier qui doivent guider l’intervention.

Les clients sont tous différents, leurs besoins sont différents. »

Une soif permanente de compréhension et d’apprentissage

Le syndrome de l’imposteur est également étroitement lié à une soif constante de connaissance. Les consultants concernés ont souvent le sentiment de ne jamais en savoir assez, de toujours devoir approfondir et affiner leur compréhension.

On a toujours tendance à se dire qu’on n’en sait pas encore assez, qu’on ne maîtrise pas suffisamment.

Cette posture encourage l’observation du terrain, l’échange avec les équipes et la remise en question constructive. Elle s’inscrit dans une logique d’amélioration continue, où l’expertise n’est jamais considérée comme acquise une fois pour toutes.

Une frontière claire avec la posture de certitude

À l’inverse, une posture sans doute est perçue comme un signal négatif. Les consultants qui ne se remettent jamais en question peuvent rapidement tomber dans des certitudes excessives et des solutions imposées.

Les discours descendantes et les approches « yakafokon » sont souvent mal vécus par les équipes, car ils ne tiennent pas compte de la réalité humaine et organisationnelle des sites.

Un état d’esprit au service de la performance durable

Dans l’industrie pharmaceutique, où les enjeux réglementaires, humains et opérationnels sont étroitement liés, ce doute maîtrisé devient un véritable atout. Il favorise :

  • l’écoute des besoins réels,

  • l’adaptation aux contextes spécifiques,

  • la construction de solutions réalistes,

  • et une mise en œuvre durable dans le temps.

Le syndrome de l’imposteur, lorsqu’il est compris et régulé, reflète avant tout un état d’esprit orienté service, exigence et soif de connaissance. Il n’est pas un frein à la performance ; il en est souvent l’un des moteurs.

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